Le bus est le moyen de transport le moins cher mais peut être aussi le plus dangereux ! Le trajet de Wellawaya à Arugam Bay était l’un des plus fous. Plantons le décor :


Le bus : de type bleu (voir plus loin), il a un style tout particulier. Multitude de stickers sur les vitres et la carrosserie, dans le genre tuning, formes tribales, dragons, flammes, … et bien sûr, énormément de symboles religieux, majoritairement bouddhiques mais aussi hindouistes. D’ailleurs, je n’ai encore jamais vu un tuk-tuk sans son petit bouddha. Dans les bus, on pousse plus loin avec des bouddhas et dieux hindous lumineux, entourés de led de toutes les couleurs. Gros gros style !


Le chauffeur : look d’allumé, les yeux rouges et les lèvres oranges à cause de la noix de bétel (ou noix d’arec) qui accompagne les feuilles de bétel qu’il mâche (Wikipédia : les feuilles de bétel sont utilisées comme stimulant, antiseptique, anti-inflammatoire, en protection du foie, anti-diabétique, contre les ulcères et pour rafraîchir l'haleine) (grande habitude au Sri Lanka !). Je l’ai beaucoup regardé conduire et j’avais l’impression qu’il se croyait dans un jeu vidéo, en faisant tout pour aller le plus vite et dépasser le plus de véhicules.


La conduite est très particulière au Sri Lanka : tout le monde se double ou se triple à foison. Les lignes blanches ne sont jamais respectées et tout le monde passe sur l’autre bande pour dépasser, quitte à se rabattre une seconde avant le frontal avec le véhicule d’en face (on nous a dit que c’était pire en Inde… ça promet !). Sur route de campagne ou plus fréquentée, la vitesse peut monter jusqu’à 100 km/h, même dans les virages. Cela n’empêche pas le chauffeur d’écrire des messages sur son téléphone, il regarde à peine la route, mais semble toutefois ultra concentré.


Le bus était plein à craquer, mais rien à voir avec un métro bruxellois bondé. Il devait bien y avoir 200 personnes ! Comme dans les trains, on roule avec les portes ouvertes (avant et arrière). Du coup, quand le bus est super rempli, ça déborde à l’extérieur. Les passagers sont contraints et forcés de déposer leurs sacs à l’avant du bus. Les femmes déposent aussi leur sac à main, il semble y avoir une bienveillance généralisée. Le bus fait office de facteur car des gens déposent aussi des colis et des enveloppes à l’avant du bus sans y monter. Qui gère la remise des colis ? Bonne question…


Niveau ambiance c’est très animé aussi, il y a un écran qui projette des clips ou des émissions de télé genre Sri Lanka Got Talent, et des gros baffles (lumineux aussi, évidemment) qui balancent de la musique locale, toujours. Mais ce qu’on entend surtout, ce sont les coups de klaxon incessants !


Compléments d’information par Alice, notre amie bruxelloise expatriée à Galle : Les bus bleus - ceux que nous avons pris la plupart du temps - sont exploités par des compagnies privées, ce qui explique le fait qu’ils roulent à une vitesse effrayante et doublent tout ce qui se trouve sur leur passage : plus vite ils atteignent leur destination, plus vite ils peuvent repartir et donc maximiser leurs gains. De plus, les bus bleus doublent les autres bus pour arriver les premiers aux arrêts et transporter un maximum de passagers ! Alice rajoute que c’est à bord de ces bus que tu es le plus en sécurité sur les routes du Sri Lanka ! Cela dit, nous n’avons été témoins d’aucun accident… (Ah… si, aujourd’hui, le 26/01 à Galle, nous avons vu une voiture accidentée).